La Stratégie de l\'Appât

La Stratégie de l\'Appât

1.6 Mon histoire et . . . l'Histoire : Voies romaines

1.6 Mon histoire et . . . l'Histoire : Voies romaines

 

VOIES ROMAINES

     Extraits de l'article : shnc.ifrance.com/.../autun_voie_romaine_les_renaudiots.doc

                                  (Société d'Histoire Naturelle du Creusot)

 

 EXPANSION - STRATEGIE

Les Romains ont fait preuve de méthodologie et de technique dans tous les domaines, il en fut ainsi pour les voies de communication. Bien entendu, ils ont d'abord équipé leur pays d'origine ; la ville de Rome communiquait avec le reste du monde méditerranéen par un réseau en étoile de 29 routes principales (d'où le fameux dicton : tous les chemins mènent à Rome). Les Romains ont équipé rapidement toutes les contrées qu'ils ont envahies, ceci avec des objectifs stratégiques qui firent leur supériorité pendant un millénaire :

·         Ils devaient pouvoir se déplacer rapidement  - toutes proportions gardées, à pied ou à cheval – au sein d'un empire d'une étendue inégalée : déplacements des armées, approvisionnement, commerce. Sans ce réseau efficace et durable, ils n'auraient pas pu se maintenir sur toutes les contrées conquises.

·         Ces travaux considérables utiles à tous montraient leur supériorité technique aux peuples envahis, qui pouvaient bénéficier de grands progrès dont ils n'étaient pas capables par eux-mêmes, amenant une « colonisation en douceur » efficace et durable ; on parle de la « romanisation » des Gaules, et il n'y a pas eu de guerre véritable.

·         Les technologies utilisées, aussi bien dans la topographie que dans la réalisation matérielle, ont rendu ces voies praticables en permanence – y compris les cols des Alpes – ce qui évitait l'isolement des contrées.

Les routes principales ont d'abord relié les établissements importants pour la conquête [viae publicae : ce sont les grandes voies de l'Empire, également appelées viae praetoriae – voies prétoriennes // viae militares (voies militaires) ou viae consulares (voies consulaires)] : camps militaires, passages difficiles par ponts et tunnels, zone de ressources naturelles (carrières, mines de fer et de plomb, bois et cultures). La stratégie est omniprésente. Le réseau s'est ensuite étoffé, avec des voies secondaires (viae vicinalis) et des voies privées (viae privatae).

Il faut cependant souligner que les Romains n'étaient pas les premiers occupants des Gaules. Des peuplades régionales celtes et gauloises existaient depuis longtemps sur ces territoires, qui ne constituaient pas une véritable nation. Des voies de communication existaient donc, mais de façon embryonnaire et très disparate, chaque peuplade locale vivant souvent en autarcie, donc sans besoin réel de déplacement sur de longues distances. Leur maintenance était souvent négligée, et elles n'étaient pas praticables en permanence.

Par le biais de leur extension et des travaux réalisés, ce sont les Romains qui ont en fait réalisé l'unité de la plupart des pays du bassin méditerranéen. Les peuplades locales qui s'ignoraient ont commencé à se déplacer et ont appris à connaitre leur continent.

Il y avait environ 15 000 km de voies principales en France.

Dans des écrits de l'époque il a été noté des performances de déplacements :

-          CESAR, avec une escorte : de ROME à ARLES en 8 jours.

-          CESAR, avec son armée : de ROME en Espagne en 27 jours.

-          Un courrier à cheval : 70 km/jour (avec 3 ou 4 changements de cheval).

 

Voies des ALPES :  Lyon, Bourgoin, Aoste, Yenne, Seyssel, Genève, Nyon, Vevey, Martigny, Grande Saint Bernard (+ Genève – Annemasse, Massongex, Martigny).

 

II.- TECHNOLOGIE

Les Romains ont montré tout leur savoir faire en ce domaine :

-          Utilisations des voies naturelles de communication (vallées, cluses) mais en évitant les causes de coupure par inondations (passages en surélévation) ou par intempéries (utilisations du versant sud).

-          Evitement des zones marécageuses ou comportant des sols friables et peu stables (éventuellement réalisation de routes « en dur » sur pilotis et poutres de bois).

-          Tracé en ligne droite partout où cela était possible (quitte à « avaler » des pentes importantes).

-          - Réalisation de tunnels et de ponts, uniquement pour éviter des détours trop importants ou pour desservir des centres stratégiques ou de ressources (réalisation également de nombreux gués, mais qui n'étaient pas toujours praticables)

La réalisation des routes elles-mêmes a toujours été très soignée, de façon à ce que ces routes soient durables et utilisables en permanence.

La route classique avait une largeur utilisable de 4,5 à 7 m (pour permettre le croisement de deux voitures) mais son emprise au sol pouvait atteindre 7 à 10 m avec des fossés et des murs de soutènement.

III.- UTILISATION

Les routes de l'époque servaient au passage des piétons, des animaux, et des chars à traction animale (bœufs ou chevaux).

De plus, la plupart des voitures n'avaient pas de freins dynamiques (uniquement des dispositifs d'arrêt et de blocage). Des bornes étaient disposées le long de la route permettant un ancrage d'assurance en descente et éventuellement un système de touage en montée.

Pour se diriger sur ces routes, il y avait :

 - des poteaux indicateurs, sans doute en bois (aucun vestige),

 - des bornes dites « milliaires », ou colonnes itinéraires, monolithes indiquant les distances et parfois la destination, disposées en des endroits particuliers : carrefours, agglomérations, ponts, gués, monuments, frontières provinciales…).

« Milliaire » signifie que ces bornes indiquaient des distance en « milles » romains. Mille pour mille pas. Le mille romain mesurait 1.481 mètres

 

Liens :

http://archeolyon.araire.org/bornemil/voiesrom.html.

 



06/04/2010
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